Rapports du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a confié à la MINUK (Mission de l'ONU au Kosovo) le soin d'administrer le territoire et la population du Kosovo, tous les pouvoirs législatifs et exécutifs, ainsi que les pouvoirs judiciaires.

On peut lire sur le site internet de la MINUK, en date du 24 août 2004:

"Les rapports du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU montrent que les minorités ethniques du Kosovo encourent des risques allant du lancer de pierre à des attaques violentes, des déplacements forcés et même l'assassinat."

En août 2004, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a publié 3 documents (rapports en anglais) concernant la situation au Kosovo. Il en ressort que la MINUK s'oppose au débarquement à l'aéroport de Pristina de huit catégories de personnes vulnérables.

Il s'agit des groupes suivants :
  1. Roms, Ashkali et « Egyptiens », Serbes.
  2. Albanais provenant d'une région où ils sont minoritaires, en particulier le Nord du Kosovo.
  3. Kosovars connaissant de sérieux problèmes de sécurité, en particulier : Albanais mariés à un partenaire d'une autre ethnie et leurs enfants ; Albanais, Gorani et Bosniaques soupçonnés d'avoir collaboré avec le régime de Milosevic.
  4. Personnes souffrant d'une grave maladie chronique ou d'une autre grave affection de leur santé, lorsqu'elle ne peuvent trouver au Kosovo les soins médicaux spécialisés que leur état de santé requiert.
  5. Personnes souffrant de graves troubles psychiques (y compris d'un syndrome de stress post-traumatique), lorsqu'elles ne peuvent trouver au Kosovo les soins médicaux spécialisés que leur état de santé requiert.
  6. Personnes handicapées (et celles qui leur apportent un soutien de base) lorsque leur bien être dépend d'un soutien spécialisé qui n'est pas à disposition au Kosovo.
  7. Personnes âgées isolées ne bénéficiant pas d'un réseau de soutien au Kosovo.
  8. Par respect pour la Convention des droits de l'enfant et de la CDEH, la MINUK refuse de cautionner le renvoi disloqué de membres d'une même famille, à moins que cela soit commandé par l'intérêt supérieur de l'enfant.