Requérant-e-s, NEM, sans-papiers... quelques éclaircissementsRevenir à la rubrique comprendre

Les Sans-Papiers

Elles-ils vivent et travaillent, sans statut légal, dans le canton de Vaud, très souvent depuis de nombreuses années. Le 18 novembre 2002, le gouvernement vaudois reconnaissait que 10.000 à 20.000 personnes sans-papiers séjournent dans le canton. Elles-ils n'ont de clandestin que le titre, car les autorités comme la population savent qu'elles-ils sont là, répondant à un besoin de main d'oeuvre bon marché et précaire dans différents secteurs économiques : emplois domestiques, agriculture, restauration, constructions, etc. La législation actuelle rend pourtant impossible l'obtention d'une autorisation de séjour pour les sans-papiers : elles-ils ne sont pas ressortissant-e-s de l'Union européenne et n'ont de ce fait quasiment pas accès à un permis de séjour. Les personnes sans-papiers sont contraintes dès lors à vivre dans l'illégalité, avec la peur, en permanence, d'être contrôlées, voire renvoyées, contraintes souvent d'accepter des conditions de travail et d'existence inadmissibles.

Le Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers (CVSSP) lutte depuis plusieurs années pour la régularisation collective des personnes sans-papiers. Récemment, la situation de 220 d'entre elles a été présentée aux autorités cantonales, dans le cadre d'une demande de permis humanitaire. Malgré le préavis favorable du canton de Vaud, les autorités fédérales ont refusé de régulariser la majorité d'entre elles, sur des bases totalement arbitraires, de la même façon qu'elles l'ont fait pour les requérant-e-s d'asile débouté-e-s. Le CVSSP poursuit son combat, dont la Coordination asile est solidaire.